Kodaiji 高台寺 simplicité et apaisement

Publié le par Paul B.

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Je crois que c'est quand même sans un certain plaisir que l'on revient à la sobriété des couleurs après les déluges d'or, de teintes, d'expressions des trois posts précédents sur l'art japonais ; et puis après ce début de semaine à se demander ce que l'on fait là où on est, vive les temples et la méditation autour des tas de cailloux ! Même si la fuite est une solution trop facile bien entendue, pff. Donc, on se pose quelques instants dans le Kodaiji 高台寺, petit temple fort sympathique que l'on peut facilement inscrire dans un circuit de visite de l'est de Kyôto ; à proximité le Kiomizu Dera, mais aussi Gion, le parc Maruyama, le Chion-In. Peut-être pas un temple indispensable à la visite, mais si vous pouvez autant y aller ! Un beau jardin sec et un petit parc alentour, des pavillons bien conservés, dont une coursive couverte en bois qui mène en haut à un petit pavillon -petit bijou peint-. 

Au moment de ma visite, on exposait dans les bâtiments principaux des estampes de yokaï très intéressantes et d'autres objets anciens, je ne sais pas si cela fait partie des "collections permanentes" du lieu mais si oui, cela vaut le coup. Et ce petit caractère étrange et fantastique que cela donnait au temple -vieille femme dont sortent de la bouche en se décuplant d'autres vieilles femmes, nuages sombres qui s'enroulent autour d'un vieil homme etc-, persistait à l'extérieur malgré la lumière grise et sobre qui tombait simplement et était vraiment bizarre, peut-être est-ce lié au lieu et l'on retrouve dans un post sur le kodaiji de nuit
ici de l'Akaiblog, avec ces arbres illuminés colorés dans la nuit, cette atmosphère d'outre-espace.

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simplicité apaisante et structurante : mer de variables gris, deux montagnes autant prêtes à se dissoudre qu'à en permanence laisser filer ces billes grises qui roulent comme des fontaines éternelles, en bas, mélange de graviers sans opposition, au fond la courbe de l'herbe qui sépare les mondes serpentent fluide et calme sans tension ; la teinte étale verte vient modestement entrer en complément

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la réalité s'efface à peine on distingue la source de vie qu'est la montagne, la lumière est étale sans ombre violente, juste un nivellement calme propre au receuillement

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vert-marron, transparence absolue de l'eau , aiguilles de pins en éventails, surface mouillée du bois gris vieilli.

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vert sombre et filet noire du chemin, la pluie trop timide pour se montrer vrille en fait légèrement le paysage, prendre le chemin et s'en aller par une photo.

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