Sanctuaire Meiji 明治神宮, poumon vert à coeur ouvert

Publié le par Paul B.



Fermez les yeux, 1-2-3, vous êtes au Japon.... Vous descendez à la gare de Harajuku 原宿 à Tokyo 東京 sur la ligne circulaire Yamanote 山手線, et en sortant dans la rue, l'aspect minuscule, ancien, surannée, de cette petite gare vous étonnera sans aucun doute, il y a comme ça, mine de rien, de nombreux lieux au Japon qui ne changent pas, conservés par miracle ou par les actions d'associations, alors que tout autour on détruit et construit sans cesse. Ensuite, hop, une grande ellipse, mettons que vous suivez l'itinéraire proposé par ce site pour visitez les lieux pour terminer au sanctuaire meiji, vous y arriverez donc en redescendant Omotesando Dori, grande artère jalonnée d'arbres majestueux -premier signe de verdure- et traverserez la passerelle ci-dessous, repassant près de la gare, et apercevant au loin la pâle copie de l'empire state building, on remarque à peine d'ici dépasser des arbres le quartier de Shinkuju dans la brume éloignée. Après avoir franchi la place des cosplays et aux tenues étranges, vous passerez les grilles d'entrées du parc meiji (plus exactement Yoyogi) et entrerez dans un halo de verdure et de fraicheur si agréable quand à l'extérieur la chaleur et la pollution écrase le sol.








Le torii d'entrée d'une dizaine de mètres de hauteur et réalisé pour les piliers avec un seul et même arbre, ouvre sur l'une des grandes avenues vertes qui sillonent le parc et mène droit au sanctuaire et me donne envie d'y tourner des scènes de films où des personnages s'éloigneraient au loin, un bonus à lost in translation où Scarlett Johansson déambulerait avec un grand chapeau en paille. C'est une véritable forêt... et en-dessous on voit bien l'halo de fraîcheur qui s'oppose avec les graviers chauffés à blancs par le soleil et forme cette nappe. Le parc Yoyogi fait partie des nombreux trouées vertes de la ville, qui, si elle ne comporte à première vue peu de parcs de tailles modestes, en comporte quelques uns immenses et très agréables : le parc de Shinjuku, celui-ci, le parc de taille moyenne Hibiya, le parc hamarikyu 浜離宮恩賜庭園 près de Tsukuji entre les immeubles etc.






torii prêt à disparaître dans la verdure


enfant miniaturisé par le grand torii :) 

Après un bon kilomètre, on arrive au sanctuaire et son bois marron profond. Le sanctuaire commémore l'ère meiji et l'empereur et fut édifié entre 1912 et 1920 (1912=fin de l'ère meiji) et est assez immense. Il constitue le but de la promenade dans le parc. Ci-dessous, le touriste non averti sera étonné par cet alignement immense de bouteilles d'eaux en plastiques sous le portique !!! Ce qui m'a plus dans ma visite, c'est l'association bichromatique entre les masses de verdures moutonneuses commes des nuages face à ce ciel si gris plat, et la profondeur traditionnelle, éternelle, un peu triste, du bois, la couleur verte et la sensation que l'on ressent quand sa main passe sur la surface un peu rêche, un peu chaude, odeur de résine, du bois. Le tout associé à l'impression d'espace dégagée par ces maillages et trames immenses de carreaux gris uniforme du sol, dans ces espaces aux coloris sans nuances, dans ce tryptique -marron-vert-gris, l'être humain semblait rapetissé, et les arbres absorbant en plus les bruits, un grand calme et quiétude tombait, matérialisant les flux d'air ou comme "d'énergie" qui circulaient lentement, inexorablement entre les portes grandes ouvertes, s'étendaient dans les cours, filtraient à travers les colonnades et les réceptacles grillagés pour les offrandes pécuniaires, rouillant peu à peu le zinc ou plomb des toitures vert-de-gris.










 

Ci-dessus un détail de travail des métaux d'une des multiples portes.
Ci-dessous, au coeur des lieux, face aux cours interdites, ultimes prières.



Tout naturellement, en complément de cette visite, on pourra consulter : 
          l'itinéraire associé entre Aoyama, Omotesando, Harajuku et le sanctuaire Meiji
          un des articles liés à ce dernier itinéraire
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